Les cheveux au vent, je regardais le paysage
Je rêvais au temps où j’étais une enfant sage
En fait jamais enfermée dans une belle cage
Je croisais ton regard noir en sentant la rage.
Jeune enfant, tu guettes le passage des safaris
Qui donc, si ce n’est ce monde d’incompris
Qui t’a à mon humble avis, trop vite appris
Ce que le monde a peint en noir et trop gris.
Un seul monde divisé en deux mondes inégaux
Où chacun essaye de jongler avec trop de mots!
Souvent transformés en une multitude de maux!
Qui ne rendent pas par naissance les hommes égaux!
Ta main se tend chaque fois qu’une voiture passe
De ce geste là, jamais toi, petite fille tu ne te lasses
Ce n’est que dans ton pays, que tu tiens une place
Pour moi, il est impossible que ton sourire ne s’efface.
Tu quémandes des bonbons à tous ces étrangers
Venus pour visiter des coins de toute beauté
Mais qu’elle sera ta réelle et simple destinée
Toi qui vis depuis toujours dans la pauvreté?
Qui changera le monde pour le rendre meilleur?
Un homme entendra-t-il la prière dans ton cœur?
Pour un jour de ton pays transformer ta douleur
En faisant tomber les frontières et les murs de pleurs.
